
Les chargeurs, un danger sous estimé.
les règles de sécurité pour le recharger
Danger dans les pièces humides, mauvaise utilisation, non respect des normes de certains modèles... Rappel des consignes pour recharger votre téléphone ou votre tablette sans risque.
• Salle de bains, attention danger
Réseaux sociaux, écoute de podcasts... Nous avons parfois du mal à nous séparer de notre téléphone y compris dans la salle de bains. C'est pourtant un réel danger, notamment quand l'appareil est en charge. Le 9 février 2020, une adolescente de 15 ans est morte dans son bain, électrocutée par son téléphone portable branché sur secteur. Précédemment, deux autres victimes ont succombé alors qu'elles branchaient le chargeur de leur téléphone, en ayant les mains mouillées et/ou les pieds dans l’eau.
La DGCCRF tire la sonnette d'alarme et rappelle les règles de sécurité:
- Chargez vos appareils électriques ou électroniques en dehors des pièces humides ;
- N'utilisez pas dans la baignoire ou sous la douche un appareil électrique branché sur le secteur même un téléphone étanche et résistant à l’eau;
- Ne manipulez pas d’appareil électrique branché avec les mains ou les pieds mouillés.
Selon l’ONSE (Observatoire national de la sécurité électrique), chaque année, 40 décès par électrocution sont recensés en France et environ 3 000 électrisations (choc électrique sans conséquence mortelle).
Autre point de vigilance pour un usage sécurisé de votre smartphone: la bonne utilisation du chargeur. Ces petits boîtiers en plastique remplis de composants sont à l'origine de nombreux incendies domestiques.
- Ne laissez jamais votre chargeur branché sur secteur lorsque vous ne l'utilisez pas.
- Ne laissez pas votre téléphone en charge toute la nuit. Débranchez le dès qu'il atteint 100%.
- Utilisez le chargeur d'origine de votre téléphone. Il a une charge propre, le chargeur fournit une tension et une intensité spécifique. Si vous devez en changer, achetez en un de préférence de la même marque.
- Attention aux chargeurs bas de gamme qui ne respectent pas les normes. Tension, fréquence, qualité du plastique, des composants... Selon une enquête de l'UFC-Que Choisir, publiée le 23 janvier 2020, sur 20 modèles passés à la loupe, 11 "présentent de graves manquements, voire sont carrément dangereux". Seuls 4 sont "sûrs et sans danger".
Source: notretemps.com

Quels sont les impacts d’un smartphone ?
Chaque étape de la vie d’un smartphone, de l’extraction des matières premières, en passant par sa fabrication, son transport, son utilisation et sa fin de vie, contribue largement à l’épuisement des ressources. Cela multiplie également les rejets toxiques ainsi que les émissions de gaz à effet de serre :
- la fabrication (extraction des minerais à l’assemblage final) est responsable d’environ trois quarts des impacts sur l’environnement (surtout l’écran et d’autres composants électroniques complexes) ;
- la distribution et l’utilisation nécessitent beaucoup d’énergie, notamment pour les transports ;
- la fin de vie peut être plus ou moins impactante selon notre action ! Par exemple, à la place de laisser son ancien téléphone dans un tiroir, on peut le vendre et donc allonger sa durée de vie et ainsi diminuer son impact.
4 fois le tour de monde pour fabriquer un smartphone
Avant d’arriver dans notre proche, notre smartphone a déjà effectué quatre fois le tour du monde :
- la conception se fait le plus souvent aux États-Unis ou au Japon ;
- l’extraction et la transformation des matières premières sont principalement situées en Asie du Sud-Est, en Australie, en Afrique Centrale et en Amérique du Sud ;
- la fabrication des principaux composants se déroule en Asie, aux États-Unis et en Europe ;
- l’assemblage est effectué en Asie du Sud-Est ;
- enfin pour la distribution, cela a lieu partout dans le monde !
Avec toutes ces étapes de fabrication et ces voyages qui ont consommé de l’énergie, la production de smartphones a une empreinte carbone très importante.

Qu’est-ce qu’on utilise pour fabriquer un smartphone ?
Vous ne le saviez peut-être pas, mais plus de 70 matériaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone :
- des plastiques qui comprennent souvent des mélanges de produits chimiques pour la carte électronique, les accessoires comme le chargeur et le film de protection ;
- du verre, notamment pour l’écran qui est constitué en réalité de plusieurs couches ;
- des métaux comme le cuivre, l’aluminium, etc. dans la carte électronique, mais également dans l’écran tactile ;
- des métaux précieux comme l’or, l’argent, etc. dans la carte électronique et dans certains condensateurs ;
- des métaux « technologiques » incluant les terres rares pour l’écran tactile, la batterie, certains composants de la carte électronique.

Des conséquences humaines et environnementales
L’extraction de ces métaux et minerais spécifiques entraîne des modifications dramatiques des écosystèmes dûes aux rejets toxiques dans l’environnement. Cela émet des gaz à effet de serre et pollue l’eau, l’air et les sols.
D’autre part, la fabrication des smartphones se fait très souvent dans des conditions de travail déplorables qui violent les droits fondamentaux des êtres humains. L’extraction de ces « minerais de sang » (étain, tantale, tungstène et or) conduit à alimenter des conflits armés aux dépens des populations locales.
- En Chine, l’exploitation du néodyme, utilisé dans les aimants des smartphones, génère des rejets d’eau acide et des déchets chargés en radioactivité ainsi qu’en métaux lourds.
- Au Chili, en Argentine et en Bolivie, l’utilisation massive d’eau pour la production de lithium (métal présent dans les batteries des smartphones) provoque des conflits d’usages avec les populations locales, au point de compromettre leur survie.
- Selon l’UNICEF, plus de 40 000 enfants travailleraient dans les mines du sud de la République Démocratique du Congo, dont beaucoup dans des mines de cobalt et de coltan, minerais stratégiques que l’on retrouve dans les batteries et les condensateurs des smartphones.
Source : https://www.mtaterre.fr/